La nuit était froide. Le hongre noir de l'homme était exténué et ses sabots s'enfonçaient de moins en moins rapidement dans le sol couvert de neige. L'homme replaça son capuchon de fourrure blanc sur sa tête couverte de neige. Ses yeux verts se perdaient dans le panorama blanc qui s'offrait à lui. Les traces de celui qu'il suivait avait presque entièrement été recouvertes de neige, et il était sur le point de perdre sa trace.
Il passa sa main ganté sur son visage pour tenter de le réchauffer. Quelque chose le percuta soudain: d'autres traces venaient s'ajouter, et bientôt il put compter quproximativement 5cavaliers chevauchaient maintenant aux côtés de l'homme qu'il suivait.
Après quelques minutes, une forêt vint se dessiner devant lui. Il fit accélérer son hongre pour aller monter le camp pour la nuit. Aussitôt qu'il fût à l'oré de la forêt, il reçu un percutant coup de gourdin en pleine poitrine, qui le propulsa sur le sol. Son visage était brûlé par le froid de la neige, et sa poitrine le faisait atrocement souffrir. Il se releva presque aussitôt qu'il avait foulé le sol et dégaina son épée, tentant d'ignorer la douleur. Il aperçu l'homme au gourdin qui venait vers lui en courant. Il évita de justesse un premier assault violent, puis plus aisément un second. L'homme attaquait de façon trop brusque et trop désorganisée, et au quatrièmme coup que tenta de lui octroyer celui-ci, il lui envoya une riposte qui lui trancha la gorge. D'autres hommes armés de maces et de gourdins sortirent des sous-bois bordant la route, et Le cavalier se rua vers son hongre et repartit au galop. Les autres s'empressèrent de le suivre.
La petite auberge de Bezmar fonctionnait très mal depuis quelques temps. Après le grand boulversement, il avait fallu beaucoup travailler pour rebâtir et ses clients réguliers n'avaient plus le temps et les moyens de venir prendre leur bière au Pichet d'or. Les clients disparaissaient peu à peu, avant de ne laisser finalement que Bezmar et son plus fidèle ami, Lincht, seuls sur leur tabouret, savourant une chop en souvenir de la grandeur perdue de la place.
Soudain, la porte claqua et un grand homme entra dans l'auberge. L'homme était grand, et vêtu d'une cape blanche à capuchon de fourrure. Il portait aussi une cotte de maille noire. Deux fourreaux pendait à sa ceinture, laissant apparaître deux manches d'épées en acier. Il avait un visage dur, et ses yeux verts scrutaient le visage de Bezmar. Il était bien bâtit. "Probablement un guerrier", pensa Bezmar.
Puis, le petit tavernier rapu aperçu du sang qui s'écoulait à gros bouillon de l'estomac du nouvel arrivé. Il paniqua un instant avant de réagir.
- Lincht! Va chercher Lilliath tout de suite! Demandes-lui qu'elle amène du fil, une aiguille, un tissus et de l'eau. Vite!
Puis, il se retourna et courru aider l'homme mal en point à s'asseoir sur une chaise et à enlever son armure. Une vilaine plaie s'étendait du torse aux côtes de l'homme, lui traversant la poitrine. Le temps glacial n'avait pas permi à la coupure de pouvoir cicatriser et le tout s'était invecté. Bezmar remarqua que l'homme commençait à perdre conscience.
- Courage, lui dit-il, si vous vous endormez maintenant, plus jamais vous ne vous réveillerai. Quel est votre nom?
- D... Druss.
Mais lorsque Bezmar vint pour lui poser une autre question, l'homme poursuivit:
- On m'appelle aussi... le souffle de la nuit.
à ces mots, le sang de Bezmar se glaça et ses yeux s'arrondirent. Le souffle de la nuit! Le meutrier! Le tueur à gages! Il fit mine de n'avoir rien entendu et poursuivit:
- et comment vous êtes-vous fait cette blessure, Druss?
- Disons que... le sixième m'a fait travailler un peu.
À ce moment, Lincht arriva avec la femme du barman et elle s'affaira à nettoyer la plaie pendant que Bezmar emmena Lincht par le bras un peu plus loin.
- l'homme là-bas, chuchota-il, il s'agit du souffle de la nuit.
Le regard de Lincht se figea.
- Le tueur! cria-t-il.
- chuuuuuut! Tu veux crever ou quoi!
- Mais il faut aller chercher les autoritées! Tu sais combien vaut sa tête? Plus de vingt mille écus!!
- Oui, mais je préfère ne pas le facher. Tu sais ce qu'on raconte sur lui.
Lincht frissonna.
- Alors je vas dans ma chambre! Garde-le loin de moi!
Puis, il repartit vers sa chambre en fixant l'assassin sans cesse. Bezmar se retourna et revint au chevet de Druss.
- Il semble que ma réputation m'est devancé, dit le tueur faiblement.
- Oui, et une fois guéri s'il vous plaît partez et ne revenez jamais!
Druss s'éveilla en sursaut. Le souffle haletant, en sueur, il regardait nerveusement de tous côtés avant de se recoucher. Il était sur une paillasse confortable, dans une petite chambre aux murs en bois. Un foyer éclairait et réchauffait la pièce de ses rayons lumineux. Druss tenta de se relever mais fut pris d'une douleur atroce au ventre. Il se recoucha et tomba inconscient.
Il galopait à une vitesse vertigineuse. Les quatres cavaliers restants le suivait de près. Il saisit une flèche dans son carquois, banda son arc et tira. Sa flèche alla se planter dans l'épaule de l'un de ses poursuivants, qui chuta de sa monture. Druss vint pour saisir une autre flèche mais l'échappa. C'était sa dernière. Il fit alors ralentir son hongre puis sauta sur le cavalier le plus près. Celui-ci resta immobile sous le coup de la surprise. Les deux hommes chutèrent et Druss lui lança un droit au visage, puis lui donna un coup de tête fulgurant qui cassa le nez de son adversaire. Il se releva et dégaina ses épées courtes, et se rua sur les deux autres, qui avaient pendant ce temps descendu de leurs montures. Il envoya un coup d'estoc au premier, qui dévia la lame. De sa main gauche, il bloqua une attaque de l'autre adversaire. Les deux ennemis le bombardèrent de coups, mais Druss para chaque attaque. Il prit soudain le deuxième par surprise, lui lacérant le ventre. L'homme s'affaissa et hurla de douleur. Puis, l'autre homme envoya un coup d'estoc à Druss qui fit dévier la lame. Celle-ci s'enfonça dans sa chair sur le côté non-protégé de la cotte de maille et lui déchira la peau jusqu'aux côtes. Druss hurla puis enfonça sa lame gauche dans les côtes de son adversaire. Celui-ci s'effondra.
- QUI T'A PAYÉ! hurla Druss.
L'autre ne répondit pas. Druss fit tourner sa lame dans la blessure de l'homme.
- QUI T'A PAYÉ!
- Irvan!
Druss lui lança un regard empreint de mépris et lui trancha la gorge d'un geste fluide.
Dim 8 Juin - 21:49